Le corps d'une randonneuse de 53 ans décédée à la suite
d'une chute près de Larrau (Pyrénées-Atlantiques) le 14 avril, aurait été
dévoré par des vautours dans les deux heures qui ont suivi l'accident, a-t-on
appris vendredi auprès du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM)
d'Oloron. "Nous sommes arrivés sur les lieux en hélicoptère environ deux
heures après l'accident, il ne restait que les ossements", a indiqué à une
correspondante de l'AFP un secouriste du PGHM présent sur la scène du drame.
"Le médecin du Smur d'Oloron a constaté que la
randonneuse, originaire de Cambo (Pyrénées-Atlantiques), était décédée de
multiples fractures. Elle n'a pas survécu à la chute", a-t-il ajouté.
"Nos équipes de secours et le médecin ont remarqué la présence de vautours
ainsi que des traces de pattes de vautour sur la neige à proximité des
ossements. Un rapport de l'Office national de la chasse en atteste",
a-t-il indiqué. "Leur présence laisse penser qu'ils ont dévoré le corps en
très peu de temps", a-t-il estimé, confirmant une information relatée par
le site Kairn.com et relayée par le quotidien Sud Ouest.
Selon le secouriste, "c'est la deuxième fois que ce
scénario se produit". "L'an dernier, au pic du Midi d'Ossau, la même
scène a eu lieu", indique-t-il. L'accident de la quinquagénaire s'est
produit le 14 avril vers 15 h 45 au sommet de Pista (1 779 mètres). Elle
effectuait une randonnée en montagne lorsque les personnes qui l'accompagnaient
l'ont vue glisser sur l'herbe, puis dévisser sur une succession de barres
rocheuses d'un dénivelé d'environ 300 m. "Ces personnes ont cru qu'elle
était tombée en contre-bas, mais elle avait chuté au fond du pic. Elles nous
ont appelés vers 16 h 45, le temps de se rendre compte de la gravité de la chute
et de trouver un réseau pour téléphoner", indique le secouriste du PGHM.
"Ces personnes ont aperçu les vautours environ une
heure après l'accident. Mais ils n'ont pas fait le rapprochement", a-t-il
ajouté. Martine Razin, chargée d'études "vautours fauves et gypaètes
barbus" à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), a précisé qu'il ne
fallait pas "discréditer les vautours fauves". Elle a insisté sur le
fait que "les vautours, s'il s'agit d'eux dans ce cas, ne s'attaquent
jamais à une personne blessée".
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